Request to cancel the PSAC and TB vote (PA, SV and EB groups)

Judith St-Pierre
Guest

/ #155 L'AFPC prétend avoir tout fait pour bien informer ses membres

2010-12-17 22:35

Au lendemain de l'annonce des résultats du vote, j'ai demandé à John Gordon un recomptage judiciaire ou la reprise du vote. Dans sa lettre de refus, il me répond : "L’AFPC a fait tout en son pouvoir pour informer les membres au sujet des ententes de principe. Elle a affiché sur son site Web national et sur ses sites Web régionaux des renseignements détaillés dès que les ententes ont été conclues, en octobre, ainsi que des foires aux questions, qui ont été régulièrement mises à jour à la lumière des questions des membres. Elle a diffusé des renseignements détaillés sur la manière dont les dispositions sur les indemnités de départ seraient administrées. Elle a encouragé les membres à lui soumettre leurs questions portant sur les ententes de principe et a répondu sans tarder à un grand nombre de courriels. En outre, partout au pays, l’AFPC a reçu beaucoup d’appels et de demandes de membres qui voulaient obtenir des renseignements ou de l’aide pour comprendre les ententes. Le personnel de l’AFPC s’est donné comme priorité de répondre sans tarder et avec précision à toutes les demandes, et je crois qu’il a fait un excellent travail à cet égard."

"Après l’annonce des ententes de principe, des réunions d’information ont été organisées partout au pays pour mieux renseigner les membres et répondre à leurs questions. Ces réunions, auxquelles beaucoup de membres ont assisté, ont permis d’expliquer les changements prévus dans les ententes et leurs incidences."

"Des réunions de ratification ont aussi eu lieu dans l’ensemble du pays. Ces réunions ont été annoncées en laissant un message téléphonique au domicile de tous les membres des groupes PA, SV et EB pour lesquels nous avons un numéro de téléphone. Si vous n’avez pas reçu ce message, il est important que vous mettiez à jour vos coordonnées auprès de l’AFPC pour que nous puissions rapidement vous joindre à l’avenir."

Je n'ai vu aucune affiche sur nos babillards, ni annonce dans les journaux, et je n'ai reçu aucun message téléphonique à la maison. J'ai bien reçu des courriels de nos représentants locaux, mais aucun ne me disait clairement que cette entente de principe me ferait perdre plusieurs dizaines de milliers de dollars. Comment aurais-je pu poser des questions alors que les termes de cette entente sont difficiles à comprendre pour n'importe qui qui n'est pas comptable. Quant à la réunion d'information que nous avons eue 3 jours ouvrables avant le vote, contrairement à ce que prétend John Gordon, moins de 50 % des syndiqués touchés à la CCDP y ont assisté. Comment peut-il prétendre avoir tout fait pour informer ses membres? Comment peut-il justifier avoir tenu un vote aussi important si peu de temps après les négociations alors que l'information circulait au compte-goutte et que l'AFPC n'avait que l'argument de la peur pour justifier la pire négociation de son histoire? On peut mettre bien des choses sur le dos de la récession économique, mais cette négociation était plus que honteuse et le vote qui a suivi était tout à fait biaisé.

John Gordon m'écrit aussi : "Le vote est supervisé par des membres du personnel de l’AFPC, et les votes sont comptés par ces personnes avec l’aide de membres bénévoles qui agissent comme scrutateurs et scrutatrices." Mais qui vérifie l'impartialité de ces employés et de ces bénévoles. Nous avons tous pu constater à quel point l'AFPC voulait désespérément la ratification de cette entente honteuse. Des scrutins "arrangés d'avance" ont eu lieu dans tous les pays du monde. Comment peut-il espérer que nous allons croire à la transparence du processus simplement parce qu'il nous le dit alors qu'aucun témoin certifié indépendant n'a supervisé le comptage des votes?

M. Gordon poursuit en m'écrivant : "Je sais que les résultats des votes de ratification ont été serrés et que certains pensent que cela justifie un recomptage ou la tenue d’un nouveau vote. Un taux de participation de 52 % est à peu près semblable aux taux de participation enregistrés par le passé lors de votes de ratification au Conseil du Trésor. Comme aucune irrégularité n’a été signalée relativement au vote ou à la procédure, rien ne justifie un recomptage ou un nouveau vote." Seulement "certains", M.Gordon? Notre bureau a voté à 75 % contre cette entente. Vous avez un assez grand nombre de "certains" ici, M.Gordon. Comment pouvez-vous comparer ce vote de ratification à n'importe quel autre vote de ratification? Aucune autre entente de principe ne désavantageait les membres comme celle-ci le fait. Cette entente ne devrait pas être ratifiée à moins d'obtenir un taux de participation d'au moins 70 %. Et comment pouvez-vous dire qu'aucune irrégularité n'a été signalée? Quelle firme comptable avez-vous embauchée pour superviser le tout de manière transparente et impartiale?

Il a le culot de terminer sa lettre par le paragraphe suivant : "La lutte pour protéger les services publics – le travail que vous faites tous les jours – est loin d’être terminée. Nous devons tous et toutes collaborer pour résister aux attaques contre nos services, nos emplois et nos pensions. Cette lutte vous touche, vous, votre famille et votre collectivité. Elle nécessite la participation active de tous les membres. Nous devons regarder au-delà des différences perçues et prendre conscience du pouvoir que nous avons quand nous faisons preuve de solidarité pour réaliser nos objectifs communs." Mais M.Gordon, d'après ce que votre négociatrice nous a dit le 12 novembre dernier, c'est l'AFPC qui a manqué de solidarité en refusant de faire alliance avec les autres syndicats pour tenir tête au gouvernement de la peur. C'est l'AFPC qui a cédé au chantage et qui a accepté de négocier une entente qui pénalise ma famille et ma collectivité en même temps qu'elle me pénalise.

Je croyais que mon syndicat défendait mes intérêts. L'AFPC m'a donné la preuve cet automne qu'elle utilise mes cotisations pour aider ce gouvernement à se faire réélire. J'ai toujours soutenu les syndicats intègres qui savent aider leurs membres sans nuire à la société tout entière. En ce moment, l'AFPC ne semble pas mériter ma confiance.